3. Préjudice et lien de causalité MMA sur le dommage ouvrage Sur le déclenchement de l’incendie : L’expert VAREILLE désigné par le Tribunal souligne que : « Le seul véritable combustible présent en quantité était les parois mêmes de celle salle » (Pièce 55 – Rapport d’expertise de J. VAREILLE) Sur la propagation de l’incendie : « A mon sens, l’initiation et l’évolution ont été grandement favorisées par la nature et l’état de la structure sur laquelle l’installation était fixée. Il s’agissait de panneaux facilement inflammables, panneaux classés M4, de plus ils étaient pour un grand nombre détériorés. Il y avait des cloques et des décollements. Dans ces zones, le polyuréthanne n’était plus protégé, l’inflammation était encore plus facile ». « L’énergie dégagée par la combustion du polyuréthane permet de comprendre l’importance des dégâts et la vitesse de propagation du sinistre. »(Pièce 55 – Rapport d’expertise de J. VAREILLE) L’Expert MOREAU explique ainsi : “Si l’indemnité avait été versée plus tôt, dans des délais acceptables, les panneaux M4 auraient été remplacés par des panneaux de classe M1, beaucoup moins inflammables, mais surtout beaucoup moins combustibles, ce qui auraient permis au minimum de circonscrire l’incendie à un périmètre beaucoup plus restreint ( la salle GELMAX où a débuté l’incendie).
(Pièce 308, page 5) L’expert ajoute que « Si l’incendie avait été limité au local GELMAX, les indemnités demandées aux compagnies d’assurance n’aurait été que de 483.417,63 € (cf annexe 7), la société SAPAR aurait pu honorer ses engagements auprès du CEPME. De plus, le CEPME n’aurait plus eu aucun intérêt à revenir sur l’accord intervenu devant le Tribunal de commerce de Meaux en novembre 1999. (Pièce 308, page 31) Les bâtiments de SAPAR ne répondaient plus à leur destination compte tenu des contraintes imposées par les Services Vétérinaires « Il est constant que les bâtiments de la société SAPAR ne répondent plus à la destination envisagée lors de leur construction. Cette situation est pertinemment connue des MMA qui ont été systématiquement rendues destinataires des mises en garde formulées par la Direction des services vétérinaires. » (Pièce 31 – Rapport Expert MICAL) Sur la présence de Listéria La présence de Listéria a été détectée exclusivement sur les panneaux. (Pièce 29) L’Expert MOREAU explique : « Le mauvais état des panneaux qu’il n’était plus possible de décontaminer complètement en surface a provoqué la contamination des produits, probablement par voie aérienne et entraîné le retrait de lots fabriqué par SAPAR (décision administrative). » (Pièce n° 308 : Exp. MOREAU p. 31) Le préjudice subi du fait de la carence de MMA a été détaillé et chiffré par l’Expert MOREAU (Pièce 308 p. 27 à 33) et repris dans les écritures (page 88 et 107 à 112). Pertes dues à l’extension de l’incendie à toute l’usine 1.471.498 € Perte du bénéfice de l’accord conclu avec le CEPME : 2.701.788 € Avoirs établis aux clients après contamination par listéria : 80.176 € (Pièce 308 p. 34) | |